Quand prescrire des antibiotiques dans les plaies chroniques ?

La peau n’est pas un environnement stérile. On retrouve à sa surface une flore commensale très riche ainsi qu’une flore de « transit ».  Il peut être difficile dans les plaies chroniques de différencier la colonisation d’une infection. Il n’existe pas de consensus pour le diagnostic d’infection dans les plaies chroniques cependant des signes inflammatoires locaux (chaleur, érythème, tuméfaction, écoulement), un retard de cicatrisation ou une dégradation de celle-ci, une douleur qui se modifie sont des signes évocateurs. Un prélèvement local (curetage / aspiration) ne se justifie que sur une plaie visuellement infectée, après débridement soigneux et ne parait réellement nécessaire que si un germe inhabituel ou résistant est suspecté. Des traitements court avec les molécules dont le spectre est le plus étroit possible sont à privilégier ainsi une dermohypodermite sur plaie chronique pourra être traitée 7 jours. En cas d’infection de l’os sous jacent une antibiothérapie ciblée sera à privilégier adaptée aux prélèvements profond de l’os réalisées. Une stratégie de recouvrement (lambeau, greffe cutanée) rapide lorsque celle-ci est nécessaire sera réalisée. Enfin, la prise en charge de l’étiologie et notamment des atteintes vasculaires est indispensable pour limiter les complications infectieuses liées à la présence des plaies mais également pour permettre une bonne diffusion des antibiotiques quand il existe une artériopathie des membres inférieurs.